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Cet été, mon ostéopathe m’a conseillé de faire certains étirements pour mes douleurs de cou et de haut de dos. Il m’a dit « compte jusqu’à 30, deux fois, de chaque côté ». Je me suis donc mise à compter pendant mes étirements du soir. J’ai découvert quelque chose de nouveau dans mes ressentis énergétiques. Comme si mon corps répondait « ah enfin tu prends le temps de m’écouter ». C’était un 30 secondes très bien investi. Depuis, je m’amuse à compter quelques secondes lorsque je vis des moments de plénitude. Tu sais le moment où tu te sens complètement à ta place. Je crois que le fait de compter les secondes arrête le temps. Arrête la course folle de ta machine à penser. Et puis, te rappelles-tu étant petite que tes parents te faisaient compter les moutons pour mieux t’endormir ?

Étais-tu au courant que lorsque tu embrasses ton conjoint (ou ta conjointe hein), tu dois le faire pendant plus de 6 secondes. Tous les jours en le quittant pour le travail. Un « ti bec su’l coin dl’a yeule » ça ne fonctionne pas vraiment parce que pour créer un lien amoureux de confiance avec ta douce moitié, tu dois prendre le temps qu’il faut chaque jour. Faire un câlin à tes enfants aussi, ça prend du temps. Un vrai bon câlin qui te fait sécréter de l’ocytocine (une des quatre hormones du bonheur) prend normalement 20 à 30 secondes. Et plus c’est long et plus l’hormone reste dans le corps. En passant, je ne sais pas si vous connaissez le cortisol (voir ma chronique « machine à penser »), mais les hormones du bien-être sont là pour écraser le cortisol.

ChatGPT a préparé pour vous ce tableau des quatre hormones et de leur effet.

Laisser le temps à notre corps de faire ce qu’il a à faire. Notre tête va beaucoup trop vite pour lui et a tendance à le bousculer. Dans nos courses folles du quotidien, on a tendance à se perdre. À perdre notre ancrage terrestre. Trop dans la tête. Quand on est trop dans la tête ça va trop vite notre corps n’a pas le temps de suivre. Une de mes amies douée dans l’énergie me disait que lorsque ça arrive, on peut prendre le temps d’observer trois éléments ou objets dans notre champ de vision instantané. Quand tu te sens vaciller ou perdre pied, regarde autour de toi. Trois choses. Et j’ajouterai de les regarder pendant au moins 10 secondes chacune pour un ancrage solide.

Pour moi, l’ancrage est différent de l’enracinement mais indissociable. L’ancrage c’est justement la façon que tu as de vivre dans l’instant présent, d’arrêter de penser, de te connecter aux choses qui sont là avec toi à l’instant moment. Scroller sur ton cell c’est pas être dans l’instant présent. Parler avec 5 personnes en même temps sur Messenger c’est pas être dans le moment présent. Préparer chaque détail de ton futur voyage aux baleines, c’est pas être dans le moment présent. Même en faisant des choses qu’on aime faire on peut ne pas être dans le moment présent. L’ancrage nécessite un grand lâcher prise sur tout ce qui est extérieur à soi. L’ancrage nécessite un bon « self-control » pour calmer ses pensées. L’ancrage nécessite de ressentir chaque parcelle de ton corps car lui est toujours dans l’instant moment. Ton corps réagit beaucoup aux choses qui sont en train de se passer. De beaux exercices de ressentis peuvent être faits rien qu’en « scannant » ton corps en entier des orteils aux doigts en passant par la colonne vertébrale.

L’enracinement est un peu différent. Pour moi par exemple, ça nécessite de me sentir en sécurité sur Terre. De savoir enfin que j’ai choisi le bon endroit, le bon conjoint, le bon foyer et que tout est parfait ainsi. L’enracinement, c’est aussi reconnaître d’où je viens ou plutôt de qui je viens. De reconnaître mon clan, ma famille. De sentir que je peux avoir confiance en l’Univers et surtout confiance en moi. En mon énergie intérieure et profonde. Dans la vie, j’ai toujours été très rêveuse. Je comprends aujourd’hui pourquoi et je sais que c’est une force incroyable mais on m’a aussi fait comprendre que c’était un handicap dans la vie. Que l’on obtenait des résultats seulement dans l’action rapide et efficace. Tu imagines comment j’ai pu perdre confiance en mon moi profond ? Avec la danse du yin et du yang que je vis en ce moment, mon yang a beaucoup dit à mon yin que c’était grâce à lui si aujourd’hui on avait tout ça, ces choses et ces accomplissements.

Voilà. L’enracinement, c’est ce qui te permet de te pardonner et de grandir. Tel un arbre qui a enfin trouver le bon endroit. La bonne fréquence pour s’élever vers le ciel. L’ancrage, c’est l’énergie quotidienne dont ton arbre a besoin pour pousser. L’un et l’autre sont différents mais bien indissociables.

Avant de finir, j’ai envie de faire un petit aparté sur une comparaison à laquelle j’ai réfléchit dernièrement à propos des substances addictives et de la connexion intérieure. Parce que j’ai remarqué que les drogues en tout genre nous faisaient sécréter les mêmes hormones ou presque que celles du bonheur. Puisque je crois que nous pouvons nous-même influencer nos sécrétions hormonales et que ce sont celles-là mêmes qui influencent notre bonheur, j’ai pensé à tout ce que l’on peut prendre comme substances pour produire « artificiellement » ces hormones. Les opioïdes évidemment, mais aussi l’alcool, le cannabis, le tabac, le sucre, (et même le scrolling de mini-vidéos mais c’est pas des substances…). Et oui, ce que l’on recherche avec ces choses c’est précisément un peu (beaucoup ?) d’hormones de bien-être ! Mais ce que l’on recherche à l’extérieur doit normalement être trouvé à l’intérieur de nous. Par exemple, par la méditation, mais aussi par toutes ces petites actions ancrées que nous pouvons faire « en pleine conscience » au quotidien. Voir 3 choses qui nous entourent dans l’instant. Un câlin de 20 secondes, un baiser de 10 secondes, des étirements inspirés, écouter la forêt qui respire. Les hormones que tu vas sécréter grâce à la pleine conscience sont les mêmes que celles recherchées par les drogues. Au début tu ne sens pas vraiment de différence quand tu le fais naturellement, mais un jour ou l’autre, oui. Parce que c’est vrai que trouver les mêmes effets que la drogue mais sans drogue, à l’intérieur de toi, prend du temps et de la rigueur. Mais pour quel résultat ! Les drogues ont un effet rapide et direct alors que la pleine conscience va s’installer doucement et durablement. Une fois estompés, les effets des drogues finissent par créer un manque, un vide. Le cerveau n’est pas capable de reprendre le chemin tout seul. Il en a besoin encore. Alors qu’en pleine conscience, le cerveau prend le temps de comprendre le chemin et y retourne selon les besoins, tout seul ou avec une belle intention. Et puis, tu sais, tes corps énergétiques ne sont pas dupes. Si tu les boudes pour une pâle copie extérieure de ce que tu es capable de faire par toi-même, ton estime de toi peut descendre en flèche. Avec tous ses désagréments.

C’est pourquoi j’évite au maximum les substances qui copient le sentiment de bien-être. On a le droit, si tu veux, en tant qu’humain, de se servir de ça pour s’aider à avoir du fun. J’ai été une grande fumeuse de cannabis étant jeune. Jusqu’au jour où je ne supportais plus les crises d’anxiété. Mon corps qui disait stop. Bin tu vois, connecter avec mon moi intérieur à chaque jour, lui parler ouvertement et librement, la laisser ressentir les choses à sa façon. C’est pas mal plus hot que fumer du pot. Ou peu importe quoi d’ailleurs. Et que dire des moments où j’ai senti Dieu ou les anges. Y’a pas beaucoup de drogues qui accotent la sensation (peut-être le LSD sinon…).

Bref, voici des conseils d’art de vivre que j’ai un jour écris sur un bout de papier dans mon char.

Nourris-toi comme si ton corps était un temple sacré

Abreuve-toi comme si ta bouche séchait de ne pas parler

Dépense-toi comme si tes jambes pouvaient t’être retirées

Vois le spectre des couleurs comme si tes yeux en dépendaient

Joue à la vie comme si tu allais finir par la perdre

L’Univers nous offre continuellement des cadeaux du ciel. Sommes-nous à même de comprendre ce qu’ils sont ? Sommes-nous prêts à accepter qu’ils soient, tôt ou tard, parfaitement adaptés à nos besoins ?

Et-tu prêt(e) à investir plus de 10 secondes à te regarder tel(le) que tu es en profondeur ?