Sens-tu parfois ton rôle de mère relégué au rang d’une profession ? Femme de ménage, cuisinière, lavandière, infirmière, administratrice, secrétaire comptable, agente de voyage, responsable des achats ou gérante de magasin de vêtements ? Avec des employés incompétents ou carrément irresponsables parfois, avec lesquels il faut être bienveillante, aimante, drôle, amicale et sexy éventuellement.
Quand on est mère en 2025 dans une société comme la nôtre, c’est très facile de se laisser emporter dans le chaos des tâches quotidiennes et se retrouver à porter toutes ces responsabilités en même temps. Surtout si on a un petit côté rigide et performant qui nous pousse à vouloir que tout soit comme on le voudrait. Certaines y arrivent très bien, bravo à elles, mais d’autres, comme moi, s’épuisent facilement à lutter constamment pour que les tâches se fassent selon notre bon sens.
Au bureau comme à la maison, rien ne se passe comme prévu ou « avec du bon sens ». Des façons de faire les tâches, il y en a des millions, comme autant de solutions à un problème. Par la force des choses, les femmes sont plus habiles à trouver des solutions éclairées et efficaces. Donc oui c’est vrai que c’est facile de se laisser entraîner dans « oh laisse faire tu fais ça tout croche, j’va le faire ». C’est vrai que les hommes aussi nous tiennent ce discours. Mais avez-vous remarqué quand ? Quand le char ou le chauffe-eau ou que sais-je tombe en panne. La différence, c’est que ce genre de problèmes survient rarement plus d’une fois par mois… Pour la gestion quotidienne de la maison, bin c’est ça, c’est quotidien.
Bon allez, maintenant que j’ai lâcher le méchant, je peux écrire ma chronique ! hahaha ! J’imagine tellement mon conjoint me dire « bon ! bon ! bin oui vous faites donc pitié ». En fait oui, la plupart des mamans font vraiment pitié je trouve.

C’est quoi une maman ?
Qu’est-ce que ça veut dire au quotidien être une mère ? Dans la liste de rôles que j’ai mis en introduction, il y en a probablement quelques-uns que j’ai oublié. Une mère, c’est incroyablement complet comme rôle. Ça a son côté doux, aimant, protecteur et nourricier, mais aussi son côté surprotecteur, manipulateur et dominant. En ce qui me concerne, j’ai beaucoup éduqué mon conjoint pour qu’on se partage les tâches au quotidien et que je ne tombe pas dans le cliché malveillant. Pour se le permettre, on travaille tous les deux à temps partiel. Il a fallu aussi lâcher prise sur l’horaire fixe. Chaque jour est nouveau. On ne prévoit pas quand nos enfants vont être malades, en trouble d’opposition grave ou simplement fatigués. On ne prévoit pas non plus quand une discussion importante surgit soudainement et doit impérativement être réglée sur le vif.
Être maman, c’est apprendre à oublier cette fausse impression de contrôle total sur ce qui arrive à notre foyer. C’est vrai que notre cerveau, depuis toujours, est faussement satisfait quand tout est droit et contrôlé. Dans la chanson « Tout ce que t’es » d’Émile Proulx-Cloutier (mon nouvel idole), il y a un passage qui dit que « la nature, a’ jamais fait’ une seule vraie de vraie de vraie ligne drette ». Effectivement, dans la nature, il y a des courbes, il y a des cycles, il faut improviser, il faut s’ouvrir. Et éventuellement, lâcher prise. Un de mes amis capitaine m’a dit un jour que lâcher prise, c’était dangereux et que ça pouvait signifier la mort sur un bateau en pleine tempête. C’est tout à fait vrai. Mais lâcher prise, ce n’est pas abandonner. Au contraire. Lâcher prise, c’est maintenir le cap malgré la tempête ! Lâcher prise, c’est observer la courbe se dessiner et amorcer le virage avec précision. Quand on est une mère (ou un père), on doit user de nos expériences pour voir arriver les virages et les prendre avec sagesse. Avec la meilleure réaction possible. Celle dont nos enfants vont s’inspirer pour grandir.

Dernièrement, j’explore mes ressentis. J’apprends à leur faire confiance de plus en plus. Ce n’est pas facile hein parce que j’ai passé la moitié de ma vie à les faire taire pour m’adapter à la société. Aujourd’hui, je dois déconstruire toutes les croyances que ça a mis en moi pour justement n’écouter qu’eux. C’est un peu comme trancher sa tête et les mensonges qu’elle susurre pour écouter son corps et le cœur qui va avec. Ces derniers ne me communiquent que la vérité pure. C’est intense comme métaphore mais c’est vraiment ça qui arrive. La vie est un grand jeu orchestré d’avance, alors jouons et arrêtons de penser !
Lettre à mes enfants tannants
« Le monde a si mal que des âmes grandioses sont envoyées sur Terre pour répandre l’Amour divin et reconquérir la Nature pour en faire notre Jardin. Ce sont des âmes très sensibles et joueuses pour la plupart car sinon, comment tendre vers l’Amour divin ? Ces enfants-là arrivent sur Terre et ne sont pas outillés pour comprendre le fonctionnement illogique de ce monde d’adultes irresponsables. Avant de s’incarner on leur a dit « aime, et vit à 100% et profite de ce grand jeu qu’est l’expérience humaine ». Alors ils jouent. Beaucoup. Tout le temps. Fort. Intensément. C’est leurs émotions qui s’expriment en puissance. C’est normal, ils sont là pour ça. Pour répandre l’Amour autour d’eux. »
Sur conseil de ma medium préférée, je communique de plus en plus souvent avec l’énergie de mes enfants. D’âme à âme. Surtout avec celle de mon petit dernier, le plus puissant d’entre eux. Comment bien vous expliquer ça. Avant, je faisais des câlins, c’était chouette mais l’énergie d’amour ne s’imprégnait pas en moi. Maintenant, l’énergie me rentre dedans comme si d’un coup il faisait très soleil. Je vous conseille à tous l’expérience sincèrement. Disons que mes câlins ont pris une tout autre dimension, c’est le cas de le dire. Partager notre énergie avec un autre être humain, ça peut être dangereux. Je ne conseille vraiment pas l’expérience parce que les humains avec une belle énergie ce n’est pas si fréquent que ça. Mais avec les jeunes enfants, les tiens qui plus est, c’est différent parce que leur énergie est encore pure, fragile et littéralement magique. Un soir où le chaos s’était installé dans les chambres, l’excitation à son comble, les bébés étaient incontrôlables. Personne ne voulait aller se coucher, j’étais brûlée, j’avais hâte d’aller méditer pour me ressourcer. J’ai pogné les nerfs. J’ai fait et dis des choses que j’ai regretté assez rapidement merci… Misère. Inutile de vous dire que la séance de méditation a eu du mal à décoller (même si tout le monde était tranquille). Tous mes protocoles ne fonctionnaient pas et ma tranquillité mentale ne venait pas. Alors j’ai parlé avec mon cœur à mes deux petits tannants. J’ai beaucoup pleuré pour laisser aller toutes ces émotions vides de sens et j’ai eu une belle surprise de communication énergétique.
Je leur ai expliqué, d’âme à âme, que j’étais fatiguée. Que mon corps d’humaine était fatigué. Ils m’ont dit qu’ils voulaient juste jouer, eux, tu sais, comme ils ont dit de faire là-haut. « C’est très bien, mes chéris, de jouer. Mais vous devez comprendre que sur Terre, il y a des moments pour jouer mais aussi des moments pour s’occuper de ses responsabilités, comme manger, dormir et se laver. La vie parmi les humains a son lot de règles à respecter. Certaines sont inutiles, mais d’autres sont primordiales. Comme manger sainement, dormir suffisamment et prendre soin de son corps. Un jour viendra où je vous montrerai aussi comment bien prendre soin de votre maison et puis de ceux qui vont peut-être un jour dépendre de vous. Maman est là pour vous montrer toutes ces choses. On vous laisse quand même du temps pour jouer. Mais quand je suis trop fatiguée, je ne peux pas vous montrer tout ça de la bonne façon. J’ai besoin de prendre soin de moi pour ça. De moi seule. Moi aussi j’ai besoin de mon énergie. Si je ne prends pas le temps de la puiser en moi, je vais la prendre chez les autres et les autres encore aux autres et ça ne finira plus ! Il faut arrêter ça. Pour le moment, c’est moi qui vous donne cette énergie avec tout mon amour, mes câlins, le temps que je prends pour jouer avec vous et pour vous expliquer comment prendre vos responsabilités. Un jour viendra où vous serez capables vous aussi d’aller chercher votre propre énergie divine. Si votre vie est tracée de la sorte, vous serez aussi capables de montrer ça à d’autres humains et la tendance générale du monde actuel pourra s’inverser. C’est que je souhaite de tout mon être. Que les gens retrouvent leur amour divin et celui de notre si belle planète. Bonne nuit mes chéris je vous aime tant. »
L’énergie que j’ai reçue ce soir-là a été très profonde, c’était vraiment incroyable et très rechargeant.

Je fais quoi avec toute cette énergie
Je ne sais pas si vous avez des gens dans votre entourage qui vivent avec des dons particuliers, des capacités hors du commun. Ces « médiums » sont normalement des personnes avec un taux vibratoire plus haut que la normale et qui travaillent fort sur elles-mêmes pour offrir leur énergie aux autres. Et ceci dans le but précis que ces autres personnes travaillent à leur tour sur elles-mêmes et se libèrent de leurs croyances qui les limite dans leur évolution.
Je ne suis pas de ces personnes. Du moins pas encore. Je suis une personne qui travaille énormément sur elle-même en ce moment. Genre vraiment beaucoup. Et il y a une question vraiment importante que je me suis posé et à laquelle j’ai eu besoin de temps pour y mettre une réponse. Qu’est-ce que je vais faire avec toute cette énergie ? Au début, je trouvais ça cool de parler aux animaux et aux esprits de la nature. Après une coupelle de 2 par 4 dans la face j’ai commencé à me dire que non finalement ce n’était pas si cool parce que ça vient avec des responsabilités. De grandes responsabilités. Mais je me suis engagée auprès de mon âme, rappelez-vous. Pas de retour en arrière possible. Donc, si j’arrive à monter haut en énergie, qu’est-ce que je suis supposé de faire de toute cette belle énergie ? Parce que le message de base est clair : connecte-toi au ciel et à la terre puis redistribue aux autres (tel le signe de croix). Mais les autres c’est qui ? J’haïs les humains. Les hommes me découragent par leurs irresponsabilités, les femmes avec leur incapacité à lâcher prise.
On m’a dit : donne toi tout. N’oublie pas que dans la forêt, si un arbre est malade, les autres autour de lui vont en prendre soin… Qu’est-ce qui se passe quand c’est la forêt qui est malade ?

Ce n’est pas ma première incarnation sur Terre. Je le sais. Même si on ne m’a pas forcée, je ne suis pas venue de gaieté de cœur. Et comme tous les humains de la planète, mon incarnation consiste à vivre des expériences. Toutes sortes d’expériences. Des expériences qui m’apprennent à m’élever. Grâce aux émotions que ma force féminine va amener et ensuite (seulement ensuite), grâce aux actions que je vais mettre en place en réaction (ma force yang, masculine). Parfois, je ne nourris pas la bonne émotion en réagissant d’une certaine façon et l’expérience se reproduit. Quand ça arrive, il faut se demander de quelle autre façon de réagir ce serait le plus enrichissant pour soi. Souvent, c’est en réagissant avec humour, joie ou légèreté. Ou avec beaucoup de compassion et d’humilité si c’est une personne qui vous blesse. Il faut essayer parce qu’il n’y a aucun mode d’emploi.
Bon, tout ça ne répond pas à ma question de base : je fais quoi de toute cette belle énergie ? Déjà, j’en profite pour moi, pour me sentir bien comme je le mérite. Mais parfois, ça me fait planer un peu trop. C’est relativement facile pour moi de partir dans des mondes qui ne sont pas les miens, depuis toute petite. Mais ce n’est pas très bon pour mon ancrage. C’est là que je dois trouver une façon de redistribuer dans la matière, l’énergie à laquelle j’ai accès. Hier, par exemple, mon grand garçon s’est invité dans ma méditation. Physiquement je veux dire. Il avait du mal à dormir alors il s’est mis en bébé sur moi et on a fait le plein d’énergie, ensemble. Comme pour l’échange que j’ai eu avec mes deux bébés, c’était très puissant. Je suis encore en période d’apprentissage, mais cette fois-là, j’étais en canal pas à peu près ! Voilà à quoi je sers.
Cette belle énergie, je la donne à mes enfants
Et oui. Pourtant ce n’est pas comme si ce n’était pas clair. Je suis mère de quatre enfants en bas âge. Avec mon conjoint. Pourquoi chercher à faire de grandes choses ou aider à libérer les autres humains quand je dois déjà m’occuper de ces quatre là. Les enfants, en naissant, ont besoin de l’énergie de leurs parents. Il faut leur montrer comment se connecter à la terre et au ciel pour quand ils seront prêts, à l’adolescence. Et puisqu’ils miment toutes nos réactions, nous devons leur montrer comment s’aimer eux-mêmes. Ce sont de vraies éponges miroir, c’en est décourageant. Les démons que vous voyez en eux, ce sont les vôtres. Apprenez leur à voir l’ange en vous.
Voilà.
Parfois j’ai l’impression de ne pas servir à grand-chose et je me dis que je serai bien plus utile là-haut, à faire ma vraie job. Mais j’ai la chance d’avoir quatre splendides enfants, du talent un peu quand même et la passion de la planète. Je vais faire au beau mix avec ça et y aller par petites actions. J’ai pogné ça sur mon profil tantôt, ça concluait bien la chronique je trouve :
« Faites le bien, par petits bouts, là où vous êtes, car ce sont tous ces petits bouts de bien, une fois assemblés, qui transforment le monde. » Desmond Tutu
On n’a aucune idée des personnes que l’on va réussir à toucher dans notre vie, ni des petits cailloux qu’ils vont semer pour faire dévier la grande roue du Temps. On ne le saura que lorsqu’on aura fait le bilan avec les étoiles. À ce moment, on verra que c’était pas mal plus grandiose que ce qu’on pensait.


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