Certains d’entre vous qui me connaissent savent que quand j’étais adolescente, ou jeune adulte, je faisais beaucoup d’éco anxiété. Voir la façon dont les systèmes humains bousillent les systèmes naturels a été une vérité terrible qui m’a longtemps frustrée. Vingt ans plus tard, j’arrive à prendre plus de recul sur cette frustration mais quand même, je me pose toujours la question. Pourquoi ? Pourquoi tous les gens n’aiment ils pas la Nature autant que moi je l’aime ? Qu’est-ce qui fait que le système ne change pas radicalement ? J’avoue que, pour ne plus être un témoin direct de la dégradation continuelle de la Nature, je me suis enfuie dans le bois. Ici, à Authier-Nord, des animaux sauvages viennent visiter mon jardin, à l’occasion. Et même des grands animaux ! J’ai déjà vu de ma fenêtre des ours, un orignal, une louve et ses bébés (pas en même temps hein !). Et ce matin même, pendant mon soin énergétique, c’était un grand pic. Pour les abitibiens, un grand pic, c’est assez commun. Mais sérieux, pareil bel oiseau, ce serait tellement triste s’il disparaissait parce qu’on a n’a pas su prendre soin de nos gros arbres.

Dans ma dernière chronique, je vous demandais de faire l’exercice de toute trouver beau, quotidiennement. Ce matin-là, j’avais été subjuguée par un foulard en soie fabriqué à l’autre bout du monde. Ce foulard a nécessairement une grosse empreinte écologique pour avoir traversé le monde en courrier postal. Aujourd’hui, ce grand pic m’a lui aussi subjuguée, à sa façon. Et pourtant, lui, il n’a pas traversé le monde pour ça. Son empreinte écologique à lui est même plutôt à l’inverse ! C’est un animal tellement gros et puissant qu’il peut construire des logis et des abris à un paquet d’autres animaux qui vivent en forêt. Je l’ai trouvé beau, je l’ai honoré et lui ai dit merci. C’était pratiquement aussi fort que pour mon foulard en soie. J’aimerais tellement que tout le monde ait cette sensibilité aux animaux sauvages, aux plantes, aux arbres et à tous les systèmes naturels que la Terre a fabriqués depuis si longtemps. Seulement voilà, l’être humain étant ce qu’il est, il aime toujours mieux des choses qui ne sont pas à sa portée. Des choses compliquées à obtenir. Il va même jusqu’à souffrir intentionnellement pour les atteindre.

Toutes ces choses qui ne sont pas à notre portée, ce sont elles qui ont construit le système humain dans lequel on vit. Je m’explique. Au fur et à mesure de l’histoire de l’homo sapiens (c’est nous ça), on s’est créé toutes sortes de besoins et on s’est arrangés pour exploiter férocement la ressource qui nous permettait de combler ces besoins. Certains besoins ont évolué pour devenir nécessaires de nos jours, d’autres sont beaucoup moins indispensables. Mais dans tous les cas, le système que ça a créé est parfois si éloigné de nos besoins fondamentaux que ça sonne faux pour certains d’entre nous. Évidemment, on ne peut pas s’extirper du système en claquant des doigts. Vivre dans le bois comme un survivaliste, c’est cool une fin de semaine mais ce n’est pas super pour l’ancrage de l’âme. Les humains sont grégaires, donc vivre dans le système humain de 2024 fait partie de la « mission » de votre âme. Mais vous pouvez tout de même faire des petits gestes, au quotidien, pour vous réconcilier avec la Nature. La trouver belle au quotidien, c’est un début pour vous reconnecter à elle et peut-être un jour, lui pardonner d’être trop froide ou trop chaude, trop sèche ou trop mouillée, trop simple, trop sale ou pas assez ordonnée. Quelqu’un a même déjà dit que la Nature était trop capricieuse.

J’aime beaucoup observer mes enfants et voir ce qu’ils ont à m’apprendre. J’ai déjà lu dans un post de développement personnel que les enfants étaient des enseignants. Je ne suis pas encore assez sage pour considérer que tout ce qu’ils font est une leçon à apprendre pour moi mais celle qu’ils m’ont appris cette année en est une belle. La Nature émerveille tous les enfants. À quoi on le voit ? Tous les enfants en bas âge adorent les animaux, même s’ils puent, font caca et perdent leur poil. Leur amour pour eux est si fort que tout le reste devient un détail insignifiant. Cette année, j’ai adopté une chatte et une lapine. Nous avions déjà un hamster et un chien dans la maison. Si vous saviez comme c’est difficile pour moi d’endurer les poils, le nettoyage de litière, le rongeage de cage, les petites crottes sur le tapis, les odeurs. Mon chien est tombé malade récemment. Il a fallu que je le porte moi-même dehors et que je le vois tous les jours faire ainsi pitié. Tous ces détails plates font partie de la vie et je crois que les animaux sont là pour nous le rappeler. Et je suis intimement persuadée qu’ils sont sur Terre pour aider les humains à mieux apprécier la beauté de la Nature. Parce qu’en vrai, voir gambader ce lapin dans la maison fait beaucoup de bien à mon enfant intérieur. Caresser la chatte et l’entendre ronronner m’apaise. Voir mon vieux chien se remettre de sa maladie est une joie immense. Savoir que quatre hamsters reposent au pied de mon bouleau m’explique que tout corps physique fait partie intégrante du cycle de la vie.

Il y a quelques semaines, j’ai commencé un programme de libération des cinq blessures de l’âme. J’adore ce programme même si parfois, il me bouscule. C’est un programme qui inclut beaucoup de soins énergétiques et prévoit de libérer ces blessures, une par une, tout en douceur. C’est un très beau cadeau que je me suis fait et j’ai beaucoup de gratitude pour les « gourous* » qui l’ont créé. Quand mes enfants étaient des bébés naissants, je constatais souvent que même après quelques heures de vie, les humains souffrent. Sortir du ventre de leur mère est souffrant, respirer de l’air est souffrant, déglutir est souffrant, se réchauffer est souffrant, faire caca est souffrant, lutter contre les microbes est souffrant. Ces souffrances vont évoluer au cours d’une vie et avec le monde extérieur, vont finir par se transformer en blessures. Pour s’en protéger, on se créé des armures et on se ferme à l’amour. Certains parlent d’émotions cristallisées. Il y a des couches fines, des couches épaisses. En surface ou en profondeur. Faciles à démanteler ou tellement solides que si on les démantèle sans précision, la tour s’écroule. En ce qui me concerne, avec l’aide de mes gourous, je suis en train de démonter ma tour doucement, couche par couche, pour en reconstruire une pas mal plus solide. Une tour du haut de laquelle je serai beaucoup plus à même de comprendre les leçons que la vie m’apprend. Parce que toutes ces leçons servent à approfondir l’amour que j’ai pour moi. Et quand je m’aime moi d’un amour inconditionnel, c’est plus facile d’aimer la Nature et tous ses défauts. Après tout, c’est notre mère à tous.

Deuxième exercice : prendre du bon temps en forêt, régulièrement. Simplement marcher, ou relaxer sur le bord d’un feu. Et pour ceux qui ont l’habitude de méditer, faites le en forêt, c’est tellement cool.

Exercice bonus : si vous avez un chat, changez sa litière avec beaucoup d’amour !

*Note importante : dans ma dernière chronique, j’utilisais le mot « charlatan ». Si ces personnes lisent mes chroniques, il est très important que vous compreniez que je cherche seulement à changer la connotation pour qu’on considère enfin votre (notre?) importance. Sachez que j’ai un profond respect pour les thérapeutes énergétiques, coaches, médiums, reiki, yogi, communicateur animal, etc.

Dans un objectif d’amélioration continue, je prend tous les commentaires, surtout ceux qui ne flattent pas mon ego !

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