Quelle année intense. Elle nous a propulsées dans des profondeurs où nous aurions préféré ne pas aller. Nous sommes nombreuses à être fatiguées de cette puissante année. Constamment en train de se projeter ailleurs parce qu’ici et maintenant, c’est trop souffrant. Le problème c’est que se projeter ailleurs, ça gruge notre énergie au quotidien. Les plus petits défis nous semblent impossibles à surmonter, les gros on n’en parle même pas, et nos émotions finissent par exploser. Ces émotions qui hurlent à notre corps que nous serions tellement plus belles et en paix si nous étions à notre plein potentiel.
Alors, comment on fait ça, vivre sur Terre à notre plein potentiel ?

Il y a un an environ, je me suis inscrite à une formation de chamane pour laquelle j’ai dû m’engager à payer un montant mensuellement, pendant deux ans, sans possibilité d’annulation. Drèt de même. Le genre de décision que si tu la partages à des amis ils te disent tous « bin voyons donc, tu t’es fait avoir comme une bleue ! » Ça a été un tournant majeur dans ma vie et j’ai énormément de gratitude de l’avoir pris. Il m’a amené très profondément dans ma peur, ma honte, ma colère et mon dégoût de moi. J’ai expérimenté des émotions dont j’ignorais totalement l’existence. C’était comme un « bad trip » de drogue mais sans drogue et sans savoir quand ça allait arrêter. Pour ceux qui ont des connaissances en ésotérisme, j’ai expérimenté la nuit noire de l’âme.
Ce n’est pas une surprise, cette formation n’a évidemment pas donné les résultats attendus, je ne suis pas chamane aujourd’hui (ni même à moitié d’une moitié d’un quart). Héhéhé. Mais cette formation a fait quelque chose de miraculeux en moi : un déclic qui m’a littéralement engagée sur le chemin de ma spiritualité, sans possibilité de retour à la normale. De toute façon la normale c’était quoi… des moments corrects avec des moments pas corrects du tout ? Enfouis sous des tonnes de faux-semblants et d’hypocrisie envers ce que je suis ? Oh que non, finie cette normale là. Et le plus incroyable c’est que j’ai découvert que ce n’était même pas moi qui contrôlais tout ça, c’était beaucoup plus profond. Je n’ai jamais décidé d’être en burn-out de vie terrestre. Je ne me suis jamais consciemment dit « bin non ça me tente pas d’être heureuse faque d’la mard je vais gueuler sur mes enfants, bouder mon chum et subir mes journées ». C’est pas moi ça. Mais le résultat était là pareil, j’étais rendu ce que je déteste le plus chez les autres, sans même le vouloir. Et là je parle au passé mais ce n’est pas si loin et je peux y retourner à tout moment tant la marche est fragile.

Alors me voici engagée, un an plus tard, non pas avec 1 charlatan mais 7 ! Thérapeutes énergétiques, yogi, médiums, hommes et femme médecine, illuminés et j’en passe. Il y en a que je ne vois que par vidéo en ligne, il y en a que je vais voir en vrai, il y en a qui me font planer et d’autres qui me clouent au sol. Et il y en a toujours plus avec qui j’aimerais m’engager mais mon budget me ramène à la vraie vie assez rapidement, après tout lui aussi a droit au respect ! J’ai utilisé le mot charlatan dans un but bien précis. Qu’on se le dise, je les chéris tous profondément, avec une gratitude bien réelle. Mais la vie moderne étant ce qu’elle est, on ne prend pas au sérieux ces gens-là. Ce sont tous des charlatans aux yeux du monde. Alors si ce sont les fous ou les charlatans qui sortent les humains de la poisse existentielle dans laquelle ils se complaisent, alors je suis ok avec le mot. Ce n’est qu’un mot après tout. Parce que la seule et unique vérité qu’il faut comprendre à ce propos c’est que seuls, nous ne pouvons pas nous en sortir. L’être humain est grégaire, il a besoin des autres humains, les gentils, les pas gentils, les fous et les leaders. Mêmes les cons et les dangereux. Il n’y a plus de communauté, de moins en moins de soupers entre amis, de retraites en copines, et de fêtes de village. Alors qu’on en a besoin plus que jamais.

Ce qui a vraiment changé pour moi en un an ? Déjà, j’ai beaucoup moins d’argent à dépenser pour des bébelles qui font semblant de me combler (et la planète me dit merci), mais surtout je fais plus confiance aux autres. Ah et puis surtout, je me fais plus confiance, à moi. Je prends les défis quotidiens avec beaucoup plus de recul, j’ai tellement moins de colère. Le lien familial avec mes enfants et mon chéri est vraiment plus fort. J’accueille et reconnais toutes mes émotions à l’instant où elles se pointent, je les partage avec qui j’interagis. Les belles émotions et les laides, les douces et les souffrantes. C’est vrai que depuis un an maintenant, je médite en conscience au moins une heure par jour, pour soigner mes chakras et mon taux vibratoire (si vous ne savez pas ce que c’est, demandez à l’IA!). Et je communique avec mon âme, mes anges, mes ancêtres, mes cristaux, mes huiles, mes plantes, mes animaux (et même Dieu héhéhé). Parfois quand je n’arrive pas à canaliser, je danse au son de musiques douces, je fais de l’art éphémère avec mes cristaux, je regarde mes cartes de tarot, je respire mes huiles, j’écris dans mon journal. La leçon la plus importante que j’ai apprise cette année, c’est que le bonheur est en chacun de nous. Bien caché sous d’épaisses couches de protection qu’on a nous-même érigées pour se protéger des blessures subies depuis le tout début. Ce qui a changé en un an c’est que désormais je danse entre mon côté masculin qui veut agir et contrôler et entre mon côté féminin qui veut ressentir et laisser couler. Entre ma tête qui veut se reconnecter à sa Source et mes pieds qui doivent s’ancrer au sol. Tous les jours. Parce que je me suis engagée envers mon âme à user de ses dons et de mes expériences pour vivre sur Terre à notre plein potentiel.

Mon conseil pour ceux qui m’ont lue jusqu’au bout, c’est que vos émotions, vous avez le droit de les montrer et de les vivre, mais vous avez le devoir de les travailler. Vous avez le droit de montrer vos souffrances et vos blessures, mais vous avez le devoir de vous libérer de vos protections. Et surtout le plus important vous avez le droit de montrer à quel point vous êtes belles et rayonnantes. As-tu déjà remarqué tout ce qui est beau dans la vie ? Tous les jours ? Dans ta maison, à ton bureau, dans ta famille ?… et même sur ton corps ?
Allez, premier exercice de l’année : toute trouver beau ! Même les tout petits trucs qu’on voit tous les jours. Honore toutes ces belles choses, prends le temps de les contempler et partage les !
Un pas à la fois, quand le temps sera venu, toi et moi on pourra rire, faire des blagues, chanter la vie, pardonner sans effort et enfin aimer inconditionnellement. Tu sais, comme quand on était des enfants.
Ce matin, tout était si beau que j’en ai immortalisé quelques instants
Si elles te font du bien, parle de mes chroniques autour de toi ! Tu peux m’écrire un courriel aussi : marion.seg@live.fr










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